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Berlin m'a semblé en fuite. Parce que la neige a fondu en deux jours et que les glaçons couraient dans la Spree. Parce que le mur était éparpillé, en restes presque anecdotiques. J'ai eu peur qu'on l'oublie. Mais, c'est le signe que la cicatrice s'est bien intégrée dans le paysage, en pointillés, parfois soulignée, parfois, juste là pour les yeux qui traînent. Parfois, même plus "à sa place". Il est déplacé, par petits morceaux. La mémoire de Rosa Luxembourg est "en place", "en rue" et "plaquée au sol". Gisaient quelques restes de pétards du Nouvel An.
Et les travaux, les chantiers, les terrains vagues, les voitures qui roulent vite, toujours là : destruction-reconstruction, entre soleil et pluie, brouillard et vent, nuit et jour. Une vraie ville de traces. Il ne faut pas qu'elles disparaissent.
Et les travaux, les chantiers, les terrains vagues, les voitures qui roulent vite, toujours là : destruction-reconstruction, entre soleil et pluie, brouillard et vent, nuit et jour. Une vraie ville de traces. Il ne faut pas qu'elles disparaissent.
Dans ce chaos urbain, j'y ai trouvé une cohérence identitaire, visuelle, mouvante, dans l'espace compris entre bitume et ciel.
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