La strada verso il sud
con calma
Aldilà dell'anima
Au lieu de m'intéresser au front de mer et ses cartes postales, j'ai emprunté les rues nouvelles qui quadrillent une zone d'habitation résidentielle, à 2 km du bourg et des plages. Il y a bien longtemps, tout cela n'était que forêt peuplée de loups, ai-je pu lire sur une plaque historique. Puis, disons que l'agriculture est arrivée et que les champs cultivés ont façonné un nouveau paysage. On en voit quelques vestiges sur ces photos : la blondeur des champs de blés au temps de la fenaison, quoi de plus doux?
Les voilà à leur tour encerclés, réduits à une portion congrue, ratiboisés même... Au profit de la construction de maisons, principales ou secondaires, sans cesse renouvelée. De la rue des Thuyas, en passant par la rue des Pervenches ou celle des Arums, voire des Palmiers ou des Pâquerettes, poussent ces petites maisons, qui se ressemblent avec leur carré de jardin. Elles se ressemblent, mais se distinguent à y regarder de plus près, par leurs noms, leurs détails parfois extravagants ou leur monotonie.
Bel Azur, Doux refuge, Le Nid, Whisky et Rex, A nous, Mathilde, Jean-Paul personnalisent ces demeures où pourtant personne ne semble rester.
Presque toutes étaient fermées, à vendre ou vendues. Trop tôt pour qu'elles s'animent des présences estivales? Délaissées par des propriétaires souffrant de la crise? Il reste encore ces terrains vierges, ces terrains vagues, sur le point de subir une nouvelle modification de taille. L'acheteur, encore invisible, peut imaginer poser sur ces herbes parfumées, sa construction en dur, dans son enclos et penser au nom qu'il donnera à ce lieu transitoire.