Les désaxés ont exigé un parcours exemplaire, si possible nocturne et en taxi - pour compenser le succédané des ex-élans d’affection. Grâce à l’humeur excessive de mon xylophone, j’explore, la nuque fixe, la mixité des atomes, les accidents oxymoriques de leurs rencontres. Les vaccins se succédant, j’extorque à mes veines les excédents avec succès et je risque d’éclabousser de mes yeux de lynx l’obscurité extérieure. Vais-je parvenir à décharger de son électricité la noirceur exponentielle de l’examen du jour ?
Un deus ex machina m’a conduite à l’exaltante exfiltration de l’anxiété, à ma propre exonération d’angoisse. Un bon génie expérimenté n’est pas exclu. Il a suffi qu’il s’exclame : « finis-en avec ton exil, sors de la bouteille de l’imaginaire, l’exode des experts n’a que trop duré ! ». De mes mots, j’accélère le flux sans accepter l’exiguïté des heures dépourvues d’élections extraordinaires.
De l’axiome viscéral au CQFD, de paroxysmes en accents mineurs, l’exceptionnelle tension qui m’extirpe de mon armure exagère l’osmose et le paradoxe. Sans exergue, j’extrais de mes extases l’extrême excitation de l’existence.
Mon vœu de combattre l’extinction de la tendresse s’exporte bien hors des exsangues forêts d’Irkutsk, entraîné par un cortège d’actrices exaltées vers les villes du Mexique, les rives du Styx et le reste de la galaxie. Les Quetzalcoalt, les albatros, les phénix, les sphinx, même les coccinelles et autres scarabées à grands coups d’ailes accentuent exhalaisons, soupirs et étincelles sans calciner la texture de l’air à proximité de vos paupières. Ainsi est né l’élixir aux plumes de perdrix mixé aux cheveux de mes ex, décoction accidentelle explosive, seule cure pour dissoudre les maux expatriés, tels des boxeurs vaincus, renversés, du ring expulsés.
Le matin astringent disperse mes kleenex sur le satin de l’édredon. Pendant la nuit, une heure s’est éclipsée pour six mois, c’est l’équinoxe, un des premiers relevés de l’occlusion hivernale, taxant soixante minutes à l’isoloir opaque. On se lève, on s’explique que le ciel est moins nuageux. Ce soir, nous aurons le luxe de profiter d’un crépuscule prolixe, certes au milieu du théâtre de l’exécrable, mais les yeux des chanceux rêveurs contempleront le ciel de la Sixtine sous les éclairs des saxophones.
Au fait, sommes-nous encore dans l’ère quaternaire, le temps du carbone exténué, l’oxydation des mythes ? Nos grosses vénus sexy, nourricières et fécondes se sont faites occire par d’anorexiques planctons inneterrrenaxionalles, fragmentées de botox et de pixels. Au bal des malaxés, six machines sexuelles s’emballent dans la souricière, crépitantes sous la lumière acide et toxique en compagnie des proxénètes et on nous l’expose : ce sont, dit-on, de grandes prêtresses qui expriment leurs désirs expéditifs d’adopter les enfants des Vénus pauvres et détrônées. C’est extra, l’explosion publicitaire ! et ma ponction lombaire. Sic.
Chromosome x, rayons x, x file, film x, petites filles excisées, le dictionnaire d’expressions s’enrichit. Même une journée de printemps actionne les manettes de la réflexion envers mes anonymes co-planétaires. En fredonnant l’air de la déréliction, en jouant la mélodie de l’exempté, ça sent l’expédient à plein nez. Au risque de m’étrangler sans le faire exprès avec le fil poétique, cette pelote d’inspiration s’enroule en une fraction de seconde autour de mon cou et ça me rend extatique, sans complexe. Un peu plus de dextérité, un exquis doigté, un jeu d’infraction-extraction sur du klezmer : l’accès au pic sensible est à proximité.